Quand on pense au loup...[PV: Kyoshiro]

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Tourne, tourne, et tourne encore. Le temps file, passe à toute allure, mais rien y fait. Elle avait beau fermer les yeux, se blottir sous ses couvertures, s’allonger sur le ventre, le dos, de côté ou en étoile, le sommeil ne venait pas, s’attardait. Plutôt frustrant. Et s’acharner ainsi ne l’aidait en rien, la gardait même parfaitement éveillée, ce qui la fit grommeler, réaction qui sembla amuser son petit ami à fourrure à qui elle tira la langue en guise d’avertissement. Mais qu’est-ce qui pouvait bien la maintenir hors du monde des rêves? Était-ce le concert de ronflements de certains de ses congénères? Les rires de ceux qui veillaient autour du feu? La quantité de nourriture ingérée avant d’aller dormir? Bien que toutes ses réponses eurent été logiques, il n’en était rien et Miu soupira doucement. Elle n’ignorait pas la cause de cette insomnie, mais aurait souhaité être capable de penser à autre chose ce soir-là…Tant pis, elle ne resterait pas indéfiniment comme ça, à ne rien faire, c’est donc résignée - et agacée - qu’elle se redressa, dégageant son corps de la confortable couverture d’un simple coup de pieds. La petite boule de poils se retrouva ainsi à terre, couina son mécontentement, mais une légère caresse lui fit bien vite oublier la raison de cette protestation, et il n’hésita pas à suivre sa maîtresse lorsque cette dernière mit le nez dehors.

La lune régnait haut dans le ciel étoilé, accompagnée de ses fidèles et scintillantes amies : Une belle nuit, sans nuage, parfaite pour une balade en forêt. La louve se dévêtit donc de sa nuisette, se glissa dans des vêtements plus appropriés pour une sortie - une simple jupe noire plissée lui arrivant aux genoux et une chemise blanche sans manche -, s’équipa d’une poche en cuir et quitta sa tente, traversant le campement sans qu’on ne l’interrogeât, sans qu’on ne la vît.

Elle ne voulait pas l’attention, ne la désirait pas. Tout ce qu’elle souhaitait à cet instant, c’était profiter de la nuit, de la solitude, pour réfléchir et se changer les idées, et elle y parvint. Toute la nuit durant, elle cueillit des plantes, des fleurs, préleva des racines et de l’écorce, de la sève...De tout pour regarnir les bocaux de sa réserve. Elle en aurait grand besoin, si les cors de bataille venaient à chanter leur sinistre louange une nouvelle fois, chose qu’elle redoutait. Si la guerre devait frapper aux portes du clan, il y aurait forcément des blessés, des gens que la Lycane allait devoir prendre en main et soigner, sauver, et il y aurait des morts, inévitablement. Des gens qu’elle connait, qu’elle côtoie, des gens comme…Comme…Non! Elle ne devait pas y penser. Elle ne devait pas penser à lui. Miu secoua donc la tête de droite à gauche et s’attela de nouveau à la tâche, mais voyant que sa poche était déjà bien remplie, elle leva les yeux vers le ciel. Ce dernier était teinté d’orange et les étoiles avaient cédé leur place à de petits nuages. Une autre nuit blanche, se dit-elle en soupirant. Dommage qu’elle n’ait pas profité davantage de la voûte céleste. Qu’à cela ne tienne. Le lever du soleil était un spectacle tout aussi éblouissant à regarder, mais peut-être valait-il mieux rentrer, maintenant.

Peu convaincue, la louve regarda le grand arbre devant elle. Il avait des branches massives et robustes, montait haut vers le ciel. Un perchoir parfait pour observer le paysage, très invitant…Ah, elle pouvait bien s’attarder un peu plus longtemps dans la forêt après tout, ça ne causerait de torts à personne. Alors elle attrapa son petit Mozu dans ses mains, prit son élan, et sauta. Un bond suffit pour rejoindre la première branche, puis un second pour atteindre celle qui se trouvait un peu plus haut. Être une Garou avait ses avantages. Humaine, elle aurait pris un moment pour grimper jusqu’ici, tandis qu’à cet instant, elle pouvait profiter pleinement de ce que lui offrait la nature; une magnifique vue qui lui coupa le souffle. Heureuse, elle prit place contre le tronc, se laissa glisser sur ce dernier et s’installa aussi confortablement que possible, posant son fidèle compagnon sur ses cuisses. Ce dernier savoura ses caresses, se pelotonna tout contre elle, qui, lentement, les yeux rivés vers le ciel, se laissa emporter dans un profond sommeil.

Malheureusement, dormir dans un arbre, à plusieurs mètres du sol, n’est pas la chose la plus prudente à faire, et ce qui devait arriver, arriva. La Lycane chuta. Ce qui la réveilla en plein vol fut non pas la sensation de son cœur remontant à ses lèvres, mais celle de petites dents perçant la peau délicate de son index.

« Aïe! Mozu, qu’est-ce qui…Oh… »

Il était trop tard pour tenter quoique ce soit, alors la jeune femme ferma les yeux, serra sa petite boule de poils contre elle et se prépara au choc, mais celui-ci fut beaucoup, beaucoup moins violent qu’elle ne le pensait. En fait, elle ne sentit rien du tout, rien qu’une douce chaleur et…Quelque chose de douillet et ferme à la fois. Curieuse, elle ouvrit les paupières et leva les yeux. Ces derniers s’écarquillèrent et le sang monta promptement à ses joues. Ce qui engendra pareille réaction? Eh bien voyez-vous, la petite louve avait atterri dans les bras d’un passant, passant qui n’était nul autre que…

« K-kyoshiro-Senpaï! »

À cet instant, elle aurait voulu disparaître.

Invité

La nuit...Tout est calme, les etoiles brillent, la lune eclaire la terre des vivants...Un silence presque mortel regne ici bas. Si on s'avance un peu, on distingue une grande foret avec en son centre le camp principale d'une meute de lycan...plus loin, perdu dans les fourrés et au milieu d'un tout petit etang, une maison, semblable a celle du camp, se dresse sur un ilot...

Kyoshiro Sort de chez lui, il s'enfonce dans la foret pour chasser...
Alors qu'il traque un cerf, une presence bien familiere se fait sentir. Le lycan serapproche et s'arrete, il y est, c'est ici...il regarde autours de lui: personne! Soudain, un craquement se fait entendre, le loup leve la tete et voit un corps tombé accompagné d'une branche assez volumineuse pour l'assomé! Reflexe: il tend les bras, attrape la jeune fille et fait rapidement un pas en avant pour eviter la branche...

« K-kyoshiro-Senpaï! »

-Miu?...Et bien...C'est la premiere fois que je cueille un fruit aussi mignon et apetissant!

Miu Aoki etait une jeune fille que Kyoshiro avait receuillit et soigné, il s'etait debrouillé pour la faire entrer au seins du clan et depuis, elle etait une de ses disciples, Certe elle ne maniait pas le sabre ou les arts martiaux comme les samourais qu'il formait, mais elle etait tres doué pour la meditation, l'herboristerie et l'art... Lui et elle s'etaient beaucoup rapproché ces derniers temps, ils etaient de tres bons amis! Cela dit, Kyo detectait parfois une pointe d'audace, de flirt...Cela ne lui deplaisait pas, bien au contraire, car lui meme se sentait parfois attiré par la lycane, mais au vu de son rang et du respect e de l'amitié commun, il n'osait pas percé la glace...

Alors qu'il tenait toujours la jeune filles dans ses bras, la gardant contre lui, au chaud, il se pencha sur elle:

-Et...Expliques moi pourquoi au lieue de te trouver chez toi, au camp, a dormir, je te trouve ici en pleine nuit? Maintenant, je vais m'inquieter betement moi... On ne sait pas quelle creatures rodes dans ces forets...je n'aimerais pas qu'il t'arrive malheur, tu comprends?

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